Muses au musée
Nouvelle érotique écrite en 2009
Publiée dans le recueil Coquines en auto-édition (2011)
Arielle et Magali, sa copine de toujours, ont décidé de se laisser enfermer au Musée de Cire pour une nuit de folie entre les mannequins sans défense et sans danger. Toutes ces figures connues, dont elles vont se jouer, se moquer, s’amusant à se photographier en tenue plus que légère en leur joyeuse compagnie…
Présentation
La deuxième nouvelle érotique écrite pour le concours des éditions Musardine.
Nous y voyons cette fois Arielle et sa copine, sa complice, avoir l’idée saugrenue mais sûrement très amusante de côtoyer des célébrités, non pour les admirer mais pour s’en moquer !
Eh oui, ça promettait d’être fun et bien troublant d’évoluer nues entre ces figures inertes, de les toucher, de leur grimper dessus, jusqu’à ce que l’aventure prenne soudain un goût de cauchemar à vous dégoûter à tout jamais des musées et des farces !
Extrait
Arielle et sa copine Magali se sont laissé enfermer au Musée de Cire avec une idée derrière la tête. Une idée très particulière. Il a fallu tromper la vigilance des maîtres du lieu. Elles sont allées se blottir sous le comptoir de l’accueil quand elles ont vu la préposée plier bagages, afficher son panneau Plus d’entrées aujourd’hui, revenez demain, fermer la caisse et passer aux toilettes avant de s’en aller. Elles ont attendu là, sans bouger, les yeux dans les yeux, le souffle court, émoustillées d’avance.
Peu à peu, les visiteurs ont pris le chemin de la sortie, commentant dans toutes les langues la magie de ce lieu féerique… Le cœur battant, l’œil aux aguets, une fois le portail fermé à double tour par un gardien en uniforme, les deux complices l’ont écouté entamer sa ronde claudicante pour vérifier que toutes les salles étaient bien vides, et fermer une autre porte lointaine, sans doute une entrée de service, cadenassée à grands cliquetis métalliques. Puis plus rien. Salles désertes, silence d’église, pénombre religieuse, une simple veilleuse dans les salles. Le musée est à elles !
Les voilà dans la place pour une nuit de folie. Elles se regardent, éclatent de rire. Réussi ! Les deux chipies n’en sont pas à leurs premières frasques. Elles sont coutumières de ce que les parents appellent des bêtises, quand les jeunes sortent des sentiers battus pour explorer de nouvelles voies. Bien tranquilles, chacune a dit à ses parents qu’elle logeait chez l’autre. Imparable. C’est beau, la confiance…
Magali sort de sa cachette, s’ébroue, regarde autour d’elle, les yeux brillants. Arielle à son tour se déplie, secoue les boucles de cheveux clairs qui lui battent les reins. C’est elle qui en a eu l’idée mais jamais elle ne l’aurait fait sans sa complice. Ses yeux pétillent de malice :
- On y va ?
- À nous deux, musée de mes deux, fait Magali, qui ne dédaigne pas une certaine vulgarité, surtout quand elle a un peu peur de ce qu’elle va faire.
Revue de presse
Se référer à la revue de presse du recueil Coquines , où cette nouvelle est reprise.